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L’essor de la pratique du vélo en France : décryptage

Depuis quelques années, on peut observer une augmentation du nombre de vélos dans les milieux urbains. Et ce n’est pas étonnant. Le vélo, c’est rapide, c’est économique et écologique. La préservation de l’environnement joue un rôle majeur dans cette augmentation. La population est de plus en plus sensible aux enjeux écologiques et nombreux sont ceux qui enfourchent leur vélo pour y participer. Et plus les citadins sont nombreux à rouler à bicyclette sur la voie publique, plus le gouvernement agit pour développer la place des cycles en ville. Des primes à l’achat au développement des infrastructures pour cyclistes, l’État, les collectivités territoriales et les associations font de leur mieux pour que les milieux urbains deviennent des lieux plus verts. Pour vous, Cyclassur fait un point sur ces avancées.

Des primes à l’achat

Les primes nationales et locales pour les VAE

Depuis juillet 2021, le gouvernement a mis en place une prime nationale lorsqu’une personne décide d’investir dans un vélo à assistance électrique (VAE). Bien sûr, il y a certaines conditions à respecter et certaines démarches à faire pour toucher cette aide financière d’un montant de 200 euros. Le petit plus, c’est que certaines collectivités territoriales versent également une somme d’argent aux acheteurs d’un vélo électrique. Le montant de la prime varie selon les régions de 200 euros à 600 euros. Ces primes sont cumulables et peuvent être touchées par des personnes physiques et des personnes morales.

La prime mobilité vélo

Cette aide financière concerne les agents de la fonction publique. Afin de développer leur utilisation du vélo pour les trajets domicile-travail, les fonctionnaires peuvent toucher jusqu’à 200 euros par an. Ce dispositif s’appelle le “forfait mobilités durables”.

Le coup de pouce vélo

Mis en place pendant un an (d’avril 2020 à mars 2021) dans le cadre du déconfinement, ce programme, porté par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), a suscité beaucoup d’intérêt. Il s’agissait d’une prime de 50 euros versée aux particuliers lorsque ces derniers faisaient remettre en état un vélo. Ce dispositif prenait également en charge plus de la moitié des dépenses des établissements publics souhaitant créer des places de stationnement amovibles.

Des cycles plus confortables à utiliser

Les primes ne sont pas les seules responsables de l’augmentation des cyclistes sur le territoire français. La démocratisation des vélos électriques a aidé à y participer. Équipées d’une batterie électrique, ces bicyclettes demandent moins d’effort à leurs utilisateurs : très pratique pour les usagers effectuant des trajets un peu plus longs. Dans les grandes villes, les ventes ont explosé depuis 2018. Ce nouveau mode de transport permet de se rendre au travail (ou ailleurs) rapidement, en évitant les bouchons et surtout en évitant de polluer l’air des villes.

Des pistes cyclables qui fleurissent

Depuis quelques années, les aménagements cyclables ne cessent d’augmenter. Pistes cyclables et voies vertes se multiplient dans les grandes (et plus petites) métropoles. Les citadins qui, il y a encore quelques années, se disaient défavorables aux mesures “anti-voitures” commencent à voir tous les avantages qu’apportent les aménagements. D’après l’association Vélo & Territoires, la fréquentation de ces pistes a augmenté de 29% depuis la fin du confinement. Cette nette progression a été rendue possible grâce aux divers plans de financement, dont 112 millions d’euros consacrés aux vélos dans l’enveloppe pour le développement de la mobilité urbaine.

Des financements à chaque échelle

En France, toutes les échelles de gouvernance ont leur rôle à jouer quant au développement de la pratique du vélo : collectivités territoriales, État et Europe.

L’union européenne

Les différents pays de L’Union européenne peuvent avoir accès à des financements pour développer leurs infrastructures cyclables. Les différents projets vélo peuvent être soutenus par trois aides européennes : le Feder (développement régional), le Feader (développement rural) et l’Interreg (coopération territoriale).

L’état

Dans ces projets, le rôle de l’État est de soutenir les diverses collectivités grâce à des dispositifs. Le Plan vélo & mobilités actives, par exemple, permet aux porteurs de projets de débloquer des fonds lorsqu’ils restaurent ou construisent des infrastructures cyclables. Différents fonds sont disponibles : celui du Plan France relance vélo, celui des aménagements cyclables, celui du stationnement sécurisé en gare ou encore celui des Certificats d’économie d’énergie qui comprend plusieurs programmes.

Les collectivités territoriales : villes, départements et régions

Les collectivités, quant à elles, doivent s’adapter aux nouvelles politiques publiques sur les aménagements urbains. Leur rôle est donc de monter des projets et de les proposer afin de pouvoir être aidés financièrement par l’État. Elles peuvent, par exemple, créer des bandes et des pistes cyclables, mettre en place des voiries à double-sens de circulation, des SAS vélo aux abords des feux tricolores, etc.

Les associations qui aident au développement

Les citoyens participent aussi à l’essor de la pratique du vélo, en créant de nombreuses associations. La FUB est probablement la plus connue et a beaucoup de pouvoir auprès des instances publiques. Par exemple, la FUB peut démarcher des mairies pour les inciter à développer leurs installations vélos. Elle est le lien entre ces pouvoirs publics et les usagers du vélo. Sur tout le territoire, il existe de nombreuses autres associations qui promeuvent la pratique de la bicyclette et défendent ses utilisateurs.

Entre projets locaux, régionaux et nationaux, de plus en plus d’infrastructures et d’aides sont mises en place pour favoriser l’essor de la pratique du vélo en France. En ajoutant à cela le désir de plus en plus de citoyens de préserver l’environnement et la qualité de l’air, on obtient des milieux urbains où les vélos et vélos électriques occupent une grande place.